Les femmes djihadistes sont-elles de simples « suiveuses » de leurs maris ?

Pétition contre le retour des djihadistes : https://damocles.co/stop-djihadistes/

Les faits

« Revenantes ». Le 16 janvier 2018, France 2 diffuse un documentaire sur les femmes djihadistes revenues d’Irak et de Syrie et sur celles qui ont voulu y partir. « Toutes sont sorties » du système de pensée de l’État islamique prétend le documentaire, afin que les téléspectateurs fassent confiance à ce qui est raconté. Les témoignages s’enchaînent de femmes djihadistes évoquant « leur plongée dans la radicalisation ». Comme si l’on avait affaire à de simples témoins ayant joué un rôle temporaire, de composition. Comme si leur parole était d’or. Puis arrivent les témoignages de proches, sur les familles « déchirées », désireuses de « comprendre ».

La culture de l’émotion est déroulée à plein régime pendant près d’une heure et demie afin de susciter la compassion du public. Faire appel à nos réflexes chrétiens de pardon ; à nos réflexes d’innocence et d’amour maternels. Jusqu’à en oublier que l’on a affaire à des femmes qui se sont engagées contre nous avec l’EI, une organisation travaillant à notre mort. Une fois le téléspectateur captif de l’émotion, le documentaire enfonce le clou en faisant appel à des « autorités » soit disant « objectives ». Ce sont en fait des avocats-militants qui défendent les islamistes en France et le retour des djihadistes d’Irak et de Syrie. Martin Pradel, l’un d’eux, prend son air le plus solennel pour rassurer les téléspectateurs encore hésitants : une fois de retour, les femmes djihadistes seraient incarcérées et surveillées dans la durée.


Sauf que la réalité est tout autre : près de 80% des femmes djihadistes rentrées en France sont libres début 2018, soit 52 femmes sur 66. Au second semestre de la même année, la moyenne des peines pour l’ensemble des djihadistes « français » n’est que de 8 ans et 4 mois d’emprisonnement. Sachant que ces peines sont rarement exécutées entièrement, une « vingtaine » de djihadistes ont déjà été libérés de prison en 2018, selon les informations de François Molins, alors à la tête du parquet antiterroriste. Et « une trentaine » de plus vont être libérés en 2019, selon le ministre de la Justice, Nicole Belloubet.

Derrière l’ « humanisme » de façade, la volonté de rapatrier en France les femmes djihadistes relève avant tout d’un agenda politique et idéologique. Pour le mener à bien, les avocats-militants, les associations islamistes et les médias politiquement corrects sont prêts à user de tous les subterfuges du langage.


Le choix des mots médiatiques

Comme pour les enfants djihadistes, les pro-retour jouent sur le peu de médiatisation des actes criminels commis en Irak et en Syrie. Une fois l’État islamique mis en déroute, les femmes djihadistes ont tout loisir de se déresponsabiliser, avec le soutien des adeptes de la victimisation. Malgré le fait qu’elle soit déchue de sa nationalité britannique, qu’elle soutienne toujours l’EI et qu’elle justifie ses attentats en Europe, Shamima Begum continue d’être qualifiée de simple « épouse d’un djihadiste » par Liberation. Et de dérouler le fantasme de « femmes au foyer » en Irak et en Syrie, ne faisant pas la guerre mais à manger, après avoir « suivi » contraintes leurs maris, tous prétendument infirmiers ou pâtissiers sur place. Djamila Boutoutaou, condamnée à la perpétuité en Irak, dit même avoir découvert en cours de route, « en vacances à Istanbul », que son mari était djihadiste.

« Mon mari m’a dupée et ensuite il a menacé de partir avec les enfants » lance de son côté Mélina Boughedir, elle aussi condamnée à la perpétuité pour son appartenance à « Daech ». Le chantage aux enfants est une arme essentielle de la propagande pour le retour des djihadistes. Le spécialiste du genre, l’avocat-militant William Bourdon (cabinet Bourdon & Associés), évoque ainsi de simples « mômans » pour qualifier les femmes djihadistes, ayant commis une « erreur de jugement » en déclarant la guerre à nos concitoyens. Les femmes ne seraient jamais que de petits êtres fragiles, « impuissantes » et « manipulées » par autrui. « Femmes de djihadistes » plutôt que « femmes djihadistes »… Ceux qui prétendent lutter contre le « sexisme » en Occident deviennent ainsi les plus grands narrateurs de l’infantilisation de la Femme.


Ce que le gouvernement oublie un peu vite

Ce naufrage intellectuel vise à masquer la réalité des propos tenus et des actes commis par les femmes djihadistes en Irak et en Syrie. Début mars 2019, une équipe de télévision anglaise a recueilli les « témoignages glaçants » de centaines de djihadistes dans le camp d’al-Hol en Syrie. Le point commun entre toutes les femmes : « toutes continuent à défendre Daesh » finit par reconnaître BFMTV en commentant ce reportage. Six fois mariée à un djihadiste, Yasmina Haj Omar s’en félicite : « Ça m’allait parce que je suivais la parole du prophète. À chaque fois qu’un homme mourrait en martyr, j’en épousais un autre ».

Tandis que le gouvernement Macron annonce vouloir rapatrier au moins 130 djihadistes, ne restent en vérité dans les camps de l’État islamique que les plus déterminés. « Mon fils grandira un jour et deviendra un djihadiste » lance en turc une femme djihadiste à l’AFP. « Je souhaite le retour du califat islamique et son expansion aux quatre coins du monde » renchérit une autre. Au-delà de la « rage au coeur » et des « regards défiants » selon Le Point, une menace se précise : la poursuite de la guerre sur notre propre sol par le retour des djihadistes. Après la défaite militaire de « Daesh », « nous viendrons chez vous » promet ainsi une femme djihadiste.


La propagande de femmes « victimes » et « suiveuses » s’effondre devant les témoignages des dernières djihadistes arrêtées. Tandis que les hommes se taisent pour éviter la condamnation à mort, les femmes parlent sous leurs voiles islamiques et brandissent leurs enfants comme autant de futures armes. Nombre d’entre elles savent la faiblesse d’une partie des « élites » occidentales à leur égard, la mansuétude pour leur condition de mère et en profitent. À nos dépens. Dès janvier 2016, pourtant, un article de France Info dévoile leur nature, sous un titre sans équivoque : « L’hyper-violence des femmes djihadistes ».

Il y est révélé qu’en Irak, toutes les étrangères djihadistes sont passées par des « maqqars », des maisons de femmes, dont elles ne peuvent sortir qu’en étant mariées. En leur sein, les « mères » enseignent la barbarie à leurs enfants. « Il y a une salle télé avec des vidéos de propagande, où défilaient les images des égorgements, et toutes les horreurs que commet l’État islamique. De la sorte ces enfants sont habitués à voir des gens se faire couper la tête, et à ne pas réagir, à côté de leurs mères ou d’autres femmes qui applaudissent ou rient » témoigne « Sophie Kasiki » (nom d’emprunt), l’une d’entre elles. Par la suite, les femmes djihadistes apprennent aux enfants à jouer au football avec des têtes coupées d’otages.

À cela s’ajoutent les brigades de femmes, véritable police des moeurs, créées vers 2014 et chargées de faire appliquer la charia en Syrie. Des brigades qui n’hésitent pas à pratiquer « la torture et les coups de fouet sur les femmes qu’elles arrêtent »… Loin d’être de simples victimes des hommes, les femmes djihadistes font partie intégrante du fonctionnement de l’État islamique et en sont même un élément essentiel. « Les femmes djihadistes sont bien souvent moteur dans la radicalité d’un couple djihadiste. Elles sont au moins aussi déterminées que les hommes, sinon plus » explique ainsi David Thomson, spécialiste de la question djihadiste.


Ce que l’on peut en penser

« Les autorités françaises ont trop négligé la dimension politique et religieuse du projet djihadiste » poursuit Thomson. Le fait de voir ces ennemis comme de simples « fous », « versions malades » de nous-mêmes, a façonné le concept fallacieux de « djihadistes repentis » et l’échec prévisible de la « déradicalisation », qui a déjà coûté plus de 100 millions d’euros aux contribuables français. Derrière les « femmes victimes » et les « mères » vendues par les médias politiquement corrects pour émouvoir les Français, se révèlent surtout des combattantes religieuses et politiques. Toute armée ayant besoin de soutien, l’argument « elles ne sont pas au front », d’ailleurs souvent invérifiable, n’a aucun sens. Qu’elles s’occupent du matériel, de la nourriture ou des enfants, les femmes djihadistes font partie de cette armée terroriste.

«Je suis prête à tout faire péter. Ils n’ont qu’à venir ces sales chiens de soldats de Bachar ! J’attendrai qu’ils soient les plus nombreux réunis autour de moi et boum je fais tout péter » affirme sans sourciller la djihadiste Émilie Köning. Autre méthode : tenter de culpabiliser les Français. « On essaye d’éviter la prison […] En France, on peut pas forcément vivre notre religion comme on veut. Ils interdisent le niqab et nous interdisent de vivre. On n’a pas de droits » ose ainsi « Christelle » une fois arrêtée en Syrie, rejetant la responsabilité de son départ sur nos concitoyens.


Devant ces stratégies, une attitude s’impose : traiter les femmes djihadistes comme les hommes, en véritables dangers pour notre sécurité. En ennemies de notre pays. Malgré la propagande médiatique, les véritables victimes de l’État islamique sont ailleurs. En Russie, le 18 février 2018, cinq femmes chrétiennes sont tuées dans un attentat islamique à la sortie d’une église. Deux mois plus tard, 19 femmes djihadistes « russes » sont condamnées à la prison à vie en Irak. Celles dont les médias devraient faire leurs Unes, celles dont les familles devraient pouvoir s’étendre à l’antenne ou dans les colonnes de presse, ce sont les premières, pas les secondes. En Russie comme en France et partout en Occident.

De leur côté, des milliers de jeunes femmes yézidies, minorité religieuse en Irak, ont été réduites en esclaves sexuelles par les djihadistes. « Certaines avaient été vendues à de multiples reprises, d’autres étaient tombées enceintes de leurs ravisseurs et la majorité d’entre elles avaient vu des membres de leur famille se faire assassiner » relate National Geographic dans un reportage à leur sujet. Elles n’ont pas « fait une erreur » ou « été suiveuses de leurs maris » comme les médias politiquement corrects aiment à dire des femmes djihadistes. Non, les yézidies ont été la cible privilégiée de l’État islamique pendant des années. Une fois libérées, elles brûlent le voile islamique, symbole de leur asservissement. Tout le contraire des femmes djihadistes, qui tentent de le ramener sur notre sol.


Pour aller plus loin

Pétition « NON au retour des djihadistes en France » : https://damocles.co/stop-djihadistes/

Nos Damoclès Désintox sur les djihadistes :
Les enfants djihadistes sont-ils dangereux ? https://damocles.co/desintox/djihadistes-enfants-dangereux/
Existe-t-il vraiment des djihadistes « repentis » ? https://damocles.co/djihadistes-repentis-mensonge/
Est-ce que la « déradicalisation » des djihadistes fonctionne ? https://damocles.co/djihadistes-deradicalisation-echec/ Les djihadistes continuent-ils de toucher des aides sociales ? https://damocles.co/djihadistes-allocations-aides-sociales/
Les djihadistes resteront-ils en prison s’ils rentrent en France ? https://damocles.co/djihadistes-prison-france/

Sur les avocats de djihadistes : https://damocles.co/bourdon-avocat-islamistes/ et https://damocles.co/avocat-vincent-brengarth/

Notre article sur l’aveuglement vis-à-vis des djihadistes : https://damocles.co/djihadisme-annees-aveuglement/

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