Existe-t-il vraiment des djihadistes « repentis » ?

Pétition contre le retour des djihadistes : https://damocles.co/stop-djihadistes/

 

Les faits

« Ses yeux sont la première chose qu’on remarque. Bleu lagon. Il est beau ». Ce n’est pas la description d’un célèbre acteur mais celle d’un djihadiste en Syrie, parue dans le journal Paris Match le 1er février 2019. Quentin Lebrun a brûlé son passeport français face caméra en 2014 après avoir rejoint les rangs de l’État islamique. Il fait désormais partie des 130 terroristes islamiques que le gouvernement Macron veut faire revenir en France. Pour convaincre l’opinion, les médias politiquement corrects assurent le service après vente du pouvoir en faveur de ce retour.

Depuis plusieurs années déjà, les interviews et les portraits de djihadistes visent à « humaniser » ceux qui se sont engagés contre notre pays et ont promis de tuer nos compatriotes. Les femmes n’auraient fait que suivre leurs maris ; les hommes n’auraient fait qu’une série d’ « erreurs ». Tout un processus de relativisation est déroulé, faisant peu à peu perdre le sens des responsabilités. Il permet à des avocats d’islamistes tels que William Bourdon, Vincent Brengarth et Martin Pradel d’accroître leur clientèle djihadiste.

Quand on les interroge, nombre de femmes djihadistes ne regrettent rien et ont même tracé le parcours de leur progéniture : « Mon fils grandira un jour et deviendra un djihadiste » lance en turc l’une d’entre elles à l’AFP le 23 février 2019. Malgré cette réalité, de nombreux médias politiquement corrects continuent de maintenir la fiction d’une innocence présumée. Le 24 février 2019, Le Point titre : « Dans la boue et le froid des camps, trois petits orphelins français en sursis », puis offre le témoignage éploré de leur grand-mère. Il faut attendre le dernier paragraphe de l’article pour apprendre que celle-ci milite pour le retour des adultes djihadistes, quels que soient leurs crimes.

Déchue de sa nationalité britannique, Shamina Begum continue d’affirmer sa « sympathie » pour les idéaux de l’État islamique, ne regrette rien et trouve « justifié » l’attentat islamique de Manchester ayant coûté la vie à 22 personnes en 2017. Devant les caméras, elle profite de l’absence de preuve sur son rôle exact en Syrie pour se présenter comme « une femme au foyer, s’occupant de ses enfants ». Puis passe à l’étape victimaire dont sont friands les médias politiquement corrects : « J’ai l’impression que c’est quand même un peu injuste pour moi et mon fils… »

Le choix des mots médiatiques

« Cet homme érudit », « contre Bachar el-Assad », au « destin controversé », « marqué par des événements tragiques » : voici quelques extraits de la présentation de Bassam Ayachi par France 2 en 2016. Imam de Molenbeek, en Belgique, Ayachi a formé des générations d’islamistes avant qu’ils partent faire le djihad au Pakistan et en Irak. Son « Centre islamique belge » a été interdit par la Justice en 2012. Il a lui-même rejoint la Syrie, sur les traces de son fils djihadiste… Mais France 2 le laisse librement dérouler son discours jusqu’à brouiller les lignes. L’enfumage intellectuel se résume dans le titre du reportage : Au nom du père, du fils et du djihad.

Comme pour le mot « repenti », il s’agit de faire appel à nos réflexes occidentaux et chrétiens. Ceux du mea culpa et du pardon. Projetant notre mode de pensée sur les djihadistes, leur attribuant nos codes religieux et moraux, les militants du retour de ces terroristes veulent nous pousser à l’empathie et nous rendre incapables de penser l’altérité. Incapables de comprendre que ces djihadistes ne sont pas de simples versions malades de nous-mêmes, qu’il faudrait soigner. L’échec de la « déradicalisation » des djihadistes rappelle en vérité qu’ils sont mus par une idéologie, contenant ses propres référents culturels. Contre nous. Avec pour ambition de nous détruire et de nous tuer.

Ce que le gouvernement oublie un peu vite

« Doit-on ignorer le fait qu’il y a, parmi eux, de vrais repentis, et beaucoup de gens dupés par Daech ? » Habitué des plateaux télés, l’avocat William Bourdon tente régulièrement de culpabiliser les Français en victimisant les djihadistes. En avril 2014, dans l’émission Ce soir (ou jamais !), un spécialiste de la question djihadiste, David Thomson, lui fait face. Fort de nombreux témoignages recueillis au sein des mouvances islamiques, Thomson interpelle Bourdon sur le risque d’attentats à venir en France. Mais ce dernier n’en a cure et le prend de haut. La série d’attentats islamiques qui a suivi depuis donne pourtant raison à Thomson.

Cliente de Bourdon, la djihadiste Djamila Boutoutaou est condamnée par les autorités irakiennes en avril 2018. « Pitié, aidez-moi à rentrer. C’est la seule chose que je demande. » Se qualifiant de « victime », elle menace alors de faire une grève de la faim et reçoit l’écoute attentive du Parisien. Le journal évoque son statut de « mère de famille », puis cite un de ses proches qui la défend. Tout au long de l’article, pas une seule précaution n’est prise sur les propos de la djihadiste. D’autres témoignages révèlent pourtant ce pourquoi les membres de l’État islamique tiennent à tout prix à revenir en France : pas le repentir, mais sauver leurs peaux.

Le prétexte des enfants est désormais le plus utilisé pour défendre le retour des djihadistes dans notre pays. Dès le mois d’octobre 2017, le ministre de la Justice, Nicole Belloubet assure à France Inter que « tous les enfants seront pris en charge ». Cinq mois plus tard, Mediapart publie une enquête nommée Les enfants tueurs de l’État islamique. Elle révèle le plan de l’organisation terroriste : commettre des attentats en France et en Europe à l’aide d’enfants, plus difficilement repérables par les autorités, selon l’aveu du djihadiste toulousain Jonathan Geoffroy. « Je peux vous dire que cela va arriver très bientôt. Là-bas, c’était une véritable usine […] Les gens se préparent ».

La menace est déjà confirmée par les services de renseignement. Le 2 mars 2017, la police anglaise annonce avoir déjoué un projet d’attentat islamique visant trente sites à Londres, mené par une « armée d’enfants » : 55 mineurs âgés de 11 à 14 ans. En France, Patrick Calvar, patron de la DGSI, prévient l’Assemblée nationale le 14 février 2017 du danger des enfants djihadistes, formés militairement. « Leur endoctrinement et leur entraînement en font des bombes humaines » précise-t-il, de véritables « bêtes à tuer ». Fin 2016, une vidéo intitulée Mon père a dit montre quatre enfants de moins de dix ans, équipés de caméras GoPro et d’armes de poing, en train d’abattre un à un les prisonniers d’un immeuble de l’État islamique…

Ce que l’on peut en penser

Les djihadistes sont prêts au mensonge et à la manipulation pour s’en prendre à leurs ennemis. La taqiya, c’est-à-dire la dissimulation islamique, est recommandée par leur religion. Elle leur permet d’éviter de faire face en Irak et en Syrie aux conséquences de leurs actes et de prolonger leur combat sur notre sol. En face d’eux, les gouvernants lâches et les médias politiquement corrects ne demandent qu’à croire à l’illusion de « repentis ». Cela leur soustrait de penser la guerre qui nous est menée et la force de l’implantation djihadiste dans notre pays.

Tout est fait en Occident pour continuer de vivre comme si de rien n’était. Comme si les islamistes étaient des citoyens ordinaires, « simplement partis sur un mauvais chemin ». En 2017, 20% des djihadistes partis se battre en Irak et en Syrie continuaient ainsi de toucher des allocations sociales, soit un trafic estimé à plus de 2 millions d’euros. Fin 2014, un djihadiste en Syrie touchait 2 200 euros par mois de la CAF du Sud-Ouest, incluant les allocations familiales, le RSA, l’allocation de parent isolé et les APL. Dès 2004, Mohamed el-Ayouni, blessé en faisant le djihad en Irak, a pu obtenir l’allocation adulte handicapé une fois de retour en France…

En jouant les victimes et les « repentis », les djihadistes savent qu’ils ne risquent pas grand-chose. Faute de preuves matérielles de leurs actions précises en Irak et en Syrie, et se refusant de les poursuivre pour « intelligence avec l’ennemi », la Justice ne risque pas de les condamner lourdement. Au second semestre 2018, la moyenne des peines prononcées contre les djihadistes en France n’est que de 8 ans et 4 mois d’emprisonnement, sachant qu’elles sont rarement exécutées entièrement. Un exemple parmi tant d’autres : Sonia Belayati. Revenue du djihad mi-2015, elle doit alors pointer une fois par semaine au commissariat dans le cadre de son « contrôle judiciaire ». En novembre de la même année, elle repart tout simplement en Syrie…

La naïveté et le laxisme des gouvernements successifs nous confinent à l’impuissance et aux drames des attentats islamiques sur notre sol. Il est plus qu’urgent de sortir du mensonge de la repentance des djihadistes et de lutter contre leur retour en France. Il faut pour cela envisager ce retour comme une stratégie délibérée. Fin 2017, un reportage de la BBC révèle que plus de 4 000 membres de l’État islamique ont négocié leur départ de Raqqa, emportant armes et munitions. L’un des djihadistes exfiltrés affirme alors aux journalistes anglais que « des frères français sont partis pour la France pour perpétrer des attaques qui se dérouleront au moment du jour du jugement ». En Angleterre, ces révélations médiatiques font l’effet d’un électrochoc au sein de la classe politique. Mais en France, le gouvernement Macron en est toujours à croire aux djihadistes « repentis »…


Pour aller plus loin

Pétition « NON au retour des djihadistes en France » : https://damocles.co/stop-djihadistes/


Nos Damoclès Désintox sur les djihadistes :  Les femmes djihadistes sont-elles de simples « suiveuses » de leurs maris ?  https://damocles.co/desintox/femmes-djihadistes-suiveuses/
Les enfants djihadistes sont-ils dangereux ? https://damocles.co/desintox/djihadistes-enfants-dangereux/
Est-ce que la « déradicalisation » des djihadistes fonctionne ? https://damocles.co/djihadistes-deradicalisation-echec/ Les djihadistes continuent-ils de toucher des aides sociales ? https://damocles.co/djihadistes-allocations-aides-sociales/
Les djihadistes resteront-ils en prison s’ils rentrent en France ? https://damocles.co/djihadistes-prison-france/

Sur les avocats de djihadistes : https://damocles.co/bourdon-avocat-islamistes/ et https://damocles.co/avocat-vincent-brengarth/

Notre article sur l’aveuglement vis-à-vis des djihadistes : https://damocles.co/djihadisme-annees-aveuglement/

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