Martin Pradel, un avocat au service des djihadistes

« Je veux que vous m’aidiez à quitter la Syrie ». Cette phrase, Martin Pradel l’a entendue à de multiples reprises. Avocat au barreau de Paris, classé parmi les 30 avocats les plus puissants de France par le magazine GQ, il défend depuis 2013 des dizaines de djihadistes et candidats à rejoindre l’État islamique. Les attentats qui ont fait 258 morts parmi nos concitoyens entre 2012 et 2018 n’y changent rien. Il continue de vouloir faire revenir sur notre sol ceux qui se sont engagés pour notre mort, contre la France. Pire encore, il se fait l’avocat des familles de djihadistes qui attaquent l’État français afin d’accélérer ce retour.

Comment en arrive-t-on à de telles extrémités, à rebours complet des attentes des Français ? Les attentats islamiques du 13 novembre 2015 ont décillé les yeux de plusieurs avocats lorsqu’ils ont appris que Samy Amimour, l’un des djihadistes du Bataclan, avait échappé à son contrôle judiciaire. Travailler à la mise en liberté de tels individus n’était moralement plus acceptable. « Quelque part, on se dit que ceux qu’on n’a pas réussi à faire sortir, c’est peut-être pas si mal » confie alors l’un d’eux à Capital. Mais Martin Pradel n’en a cure. Il pense avoir une « haute idée » de son métier en défendant le plus indéfendable. Il n’a en vérité qu’une faible idée de la guerre qui nous est menée. Ses actes reposent sur une idéologie qu’il est urgent de contrer, en rétablissant la réalité des faits.

1) Les djihadistes ne sont pas des « victimes »

En janvier 2015, sur TV5 Monde, Martin Pradel se plaint que les djihadistes, « lorsqu’ils reviennent, à aucun moment ne sont considérés comme des victimes ». Avant d’ajouter en septembre 2016, dans un reportage de « C Politique » sur France 5 : « toutes ces personnes qui rentrent de Syrie, en principe, on devrait pouvoir réfléchir à leur liberté ». « Victimes », « liberté », les mots sont lancés. Pas seulement pour évoquer les « enfants en bas âges », mais tous les djihadistes. Avant que l’opposition massive des Français au retour des djihadistes soit connue, ce discours victimaire global était encore dominant au sein des médias politiquement corrects.

Ses ressorts sont restés les mêmes. Il s’agit en premier lieu de culpabiliser les Français. Pour Pradel, « notre société ne veut pas entendre certaines explications […] Le problème vient aussi peut-être de nous ». Ou encore « Quand on a moins d’espoir, on est plus réceptif au message (djihadiste) ». Au fil des reportages, ce genre de discours empathique banalise progressivement le choix des djihadistes de rejoindre « Daech », afin que les Français se fassent à l’idée de leur retour. Le détail des atrocités commises en Irak et en Syrie est laissé de côté, tandis que les témoignages défilent sur la « psychologie » d’individus qui n’auraient fait que « basculer » du mauvais côté, comme on tomberait d’une chaise.

Ce discours victimaire habituel de la gauche ne laisse pas de place à la responsabilité du choix individuel, et diminue la responsabilité du criminel. Une grave erreur consiste en outre à projeter notre fonctionnement moral et notre « mea culpa » chrétien sur les djihadistes. Croire qu’ils ont les mêmes référents culturels, les mêmes réflexes mentaux, alors qu’ils défendent une idéologie visant à nous détruire. Notre époque qui se vante de promouvoir l’Autre dans sa « diversité » est ainsi incapable d’envisager sérieusement l’altérité. Tous les exercices de contrition médiatique, ces interviews où les djihadistes prétendent avoir « compris » leur erreur, font plaisir aux naïfs qui veulent y voir un « repenti » et à des avocats comme Martin Pradel qui évoque « des personnes en recherche de déradicalisation ».

Mais dans les faits, les djihadistes « repentis » n’existent pas. Et la « déradicalisation » mise en place par François Hollande et Manuel Valls après le Bataclan, s’est soldée par un monumental et ruineux échec. L’unique centre de « déradicalisation », ouvert à Pontourny (Indre-et-Loire) en septembre 2016, est vide cinq mois plus tard et ferme dès juillet 2017. Entre temps, l’un de ses rares pensionnaires, Mustafa S., est interpellé pendant une permission où l’on découvre qu’il est membre de la filière djihadiste de Strasbourg. Coût total du centre de « déradicalisation » : 2,5 millions d’euros, aux frais du contribuable français. En 2017, un rapport sénatorial précise même qu’en trois ans, l’État a déboursé près de 100 millions d’euros sur le sujet, sans la « moindre évaluation méthodique » de la « longue liste » des associations subventionnées.

Nos deux Damoclès Désintox sur le mensonge des djihadistes « repentis » et la « déradicalisation » :

https://damocles.co/desintox/djihadistes-repentis-mensonge/

https://damocles.co/desintox/djihadistes-deradicalisation-echec/.

2) Les djihadistes ne resteront pas en prison une fois en France

Lorsqu’il reçoit un mail d’un djihadiste l’appelant au secours en Syrie, Martin Pradel veut « savoir qui est cette personne pour l’aider » (C Politique, France 5, 2016). Dans son égo, il ne semble même pas envisager le fait d’être manipulé par des gens cherchant à éviter la condamnation à mort. Le prétendu « repentir » des djihadistes sert à les maintenir en vie, afin de prolonger la guerre sur notre sol. La dissimulation de leurs idées – la taqiya musulmane – fait partie des préceptes de l’islam. « Ils nous voient comme le pion d’un système qu’ils combattent » confirme un avocat pénaliste confronté à des clients souvent manipulateurs. « On doit se méfier de tout ce qu’ils disent ».

Mais Martin Pradel semble incapable de considérer les djihadistes autrement qu’en clients potentiels, qu’il faut donc victimiser. La bouffée d’amour propre à défendre des « victimes », même falsifiées, l’aveugle. « Je pense qu’aujourd’hui, ceux qui rentrent de Syrie, ils sont dans la détresse. Des victimes de pédophilie sont dans la détresse. C’est le même exercice, la même finalité ». Djihadistes et victimes de pédophilie sur la même ligne de défense, ou le relativisme le plus insensé. Et Pradel de se plaindre alors du fait que les djihadistes soient emprisonnés à leur arrivée en France. « On les arrête, on les accuse de terrorisme et on leur dit que leur place est en prison […] J’ai l’impression qu’à bien des égards, on perd un peu les pédales ».

Pour Martin Pradel, « ces hommes et ces femmes ont besoin de s’expliquer ». Ce sont « des personnes qui commettent des infractions et qui doivent être jugées comme des délinquants ou des criminels. Mais pas plus » (Les Echos, octobre 2018). Laisser les djihadistes « s’expliquer », après qu’ils ont enterré leurs crimes en partant d’Irak ou de Syrie. Les juger comme de simples « délinquants », alors qu’ils ont déclaré la guerre à la France en rejoignant l’État islamique. Conséquence ? Minimiser les peines de prison prononcées à leur encontre sur notre sol. Les subtilités du droit, peu évidentes pour la plupart des gens n’ayant pas reçu de formation en la matière, sont devenues une arme pour Martin Pradel, membre du Conseil de l’Ordre et directeur des droits de l’Homme et de la défense au sein de l’UIA (Union internationale des Avocats / Défense de la défense).

En février 2019, il peut affirmer sans contradiction dans Le Point que les djihadistes sont « judiciarisés à leur retour ». Mais la réalité des faits est jusque-là bien différente. En novembre 2017, le ministre de la Justice Nicole Belloubet révèle que sur 244 djihadistes de retour en France, seulement 175 sont « suivis par la Justice », donc pas forcément en détention, et 69 sont libres. Quant à la moyenne des peines de prison prononcées contre les djihadistes, elle n’est que de 8 ans et 4 mois au second semestre 2018. Sachant qu’elles sont rarement exécutées entièrement, une « vingtaine » de djihadistes ont déjà été libérés de prison en 2018, selon les informations de François Molins, alors à la tête du parquet antiterroriste. Et « une trentaine » de plus vont être libérés en 2019, selon Nicole Belloubet.

3) Les femmes et les enfants djihadistes ne sont pas « innocents »

Le 16 janvier 2018, dans le documentaire « Revenantes » sur France 2, Martin Pradel prétend qu’une fois de retour, les femmes djihadistes seraient incarcérées et surveillées dans la durée. En réalité, près de 80% des femmes djihadistes rentrées en France sont libres début 2018, soit 52 femmes sur 66. Pradel se fait remarquer dans les médias politiquement corrects en défendant plusieurs femmes djihadistes, dont Djamila Boutoutaou. Cette dernière, condamnée à la prison à perpétuité en Irak, affirme avoir découvert en cours de route, « en vacances à Istanbul », que son mari était djihadiste… Cette « explication », qui semble suffire à Pradel, permet de dérouler l’argumentaire de femmes « manipulées », forcément « suiveuses » et « victimes » de leurs maris.

Mais en plus de dégrader l’image de la Femme, en lui retirant sa responsabilité d’adulte, cette idée est balayée par les faits. « Les femmes djihadistes sont bien souvent moteur dans la radicalité d’un couple djihadiste. Elles sont au moins aussi déterminées que les hommes, sinon plus » explique ainsi David Thomson, spécialiste de la question djihadiste. Dès janvier 2016, un article de France Info dévoile « L’hyper-violence des femmes djihadistes ». Il y est révélé qu’en Irak, toutes les étrangères djihadistes sont passées par des « maqqars », des maisons de femmes, dont elles ne peuvent sortir qu’en étant mariées. En leur sein, les « mères » enseignent la barbarie à leurs enfants : « ces enfants sont habitués à voir des gens se faire couper la tête, et à ne pas réagir, à côté de leurs mères ou d’autres femmes qui applaudissent ou rient » témoigne « Sophie Kasiki » (nom d’emprunt), l’une d’entre elles. Par la suite, les femmes djihadistes apprennent aux enfants à jouer au football avec des têtes coupées d’otages.

Pendant ce temps, depuis son bureau d’avocats en France, Martin Pradel affirme que « ce pourquoi on doit se battre aujourd’hui, c’est que les enfants restent avec leurs parents ». Autrement dit : forcer le retour des adultes djihadistes, après avoir ému le public sur « l’innocence » des enfants. Devant l’opposition massive des Français au retour des djihadistes (82% pour un jugement sur place et selon les lois locales, selon un sondage Ifop de février 2018), c’est la stratégie choisie par des médias politiquement corrects et des avocats de djihadistes tels que William Bourdon (cabinet Bourdon & Associés), Vincent Brengarth et Marie Dosé. Pour cette dernière, « nos concitoyens doivent comprendre » que le retour des enfants djihadistes « est inéluctable […] Ce sont des innocents, ce sont des victimes ». Et Pradel d’ajouter : « Je n’ai pas le sentiment de défendre le diable » (Sud Ouest, février 2018).

Nos articles Damoclès sur les avocats de djihadistes William Bourdon et Vincent Brengarth :

https://damocles.co/bourdon-avocat-islamistes/

https://damocles.co/avocat-vincent-brengarth/.

Une fois encore, ces avocats profitent du peu d’informations révélées au grand public sur les atrocités commises en Irak et en Syrie. Pourtant, le 14 février 2017, Patrick Calvar, patron de la DGSI (Direction générale de la Sécurité intérieure), informe l’Assemblée nationale du fait que ces enfants djihadistes sont formés militairement : « Leur endoctrinement et leur entraînement en font des bombes humaines » précise-t-il. Devant les députés, Calvar décrit des vidéos, tournées en Syrie, montrant des enfants de 5 ans « égorgeant des prisonniers ou vidant des chargeurs dans la tête de prisonniers ». En février 2018, Mediapart publie une enquête au titre sans ambiguïté : « Les enfants tueurs de l’État islamique ». Il y est révélé l’un des buts des djihadistes de l’EI : l’utilisation d’enfants afin de commettre des attentats en France et en Europe.

« Je peux vous dire que cela va arriver très bientôt. Là-bas, c’était une véritable usine […] Les gens se préparent » révèle le djihadiste toulousain Jonathan Geoffroy. Plusieurs centres de formation militaire intensive les enrôlent dès le plus jeune âge en Irak et en Syrie afin d’en faire de véritables « bêtes à tuer ». Montage, démontage, maniement d’une kalachnikov dès la première semaine. Entraînement au tir, utilisation de grenades et de ceintures explosives par la suite. Le tout entrecoupé de tactiques de guerre sur le champ de bataille, comme l’habitude « de ne pas se nourrir pendant deux ou trois jours »… La plupart des Français ont déjà senti le danger : 67% de nos compatriotes souhaitent désormais laisser le sort des enfants djihadistes à l’Irak et à la Syrie (sondage Odoxa, février 2019).

Que fait Martin Pradel malgré tout cela ? Il devient l’avocat de familles de djihadistes qui portent plainte contre l’État français en février 2019, afin d’accélérer le retour des enfants djihadistes en France. Après avoir porté plainte contre les autorités françaises en janvier 2018 sur les « détentions arbitraires » de djihadistes en Syrie, il récidive là où la faille émotionnelle semble possible auprès du grand public : les « enfants ». Les médias politiquement corrects abondent de témoignages d’oncles, de tantes ou de grands-parents de djihadistes souhaitant leur retour en France. Ceux-là qui n’ont pas su empêcher le départ de leurs proches en Irak et en Syrie prétendent désormais pouvoir élever des enfants formés dès le plus jeune âge à tuer. Mais en cas de nouvel échec, cette fois, ce seront vos enfants, à l’école, dans la rue, qui en seront les premières victimes.

« En fait, voyez-vous […] j’avais 30 ans et j’avais toujours une forme d’attente, une très profonde quête de sens ». Tels sont les mots de Martin Pradel pour justifier son parcours depuis 2008 et la défense de dizaines de djihadistes et candidats au djihad qui a suivie. Après s’être fait un nom dans les médias sur le sujet, il a rejoint en 2018 le monde du business au sein du cabinet d’affaires Betto Seraglini (dirigé par Jean Georges Betto et Christophe Seraglini), à Paris. Comme pour retrouver une virginité dans l’exercice de son métier. Mais les Français, eux, n’oublieront rien.

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