Immigration : le faux débat parlementaire de Macron


« Regarder le sujet de l’immigration en face ». Le 16 septembre 2019, Emmanuel Macron lance un message aux parlementaires En Marche et fait sursauter les médias politiquement corrects. Le chef de l’État en profite pour tacler « les bourgeois » qui « n’ont pas de problème avec l’immigration : ils ne la croisent pas ». Ces mêmes « bourgeois » qui ont fait sa promotion dans les médias, l’ont élu président de la République, avant d’éviter le naufrage à Nathalie Loiseau lors de la dernière élection européenne.

Alors, changement de cap du pouvoir ? Réveil devant le réel ? Révolution de la pensée ? Rien de tout cela. Pour Macron, « le seul opposant, c’est le Rassemblement national ». Il sait qu’en cas de duel face à Marine Le Pen en 2022, une bonne partie de la gauche votera pour lui par réflexe pavlovien, ou s’abstiendra. Reste donc à occuper le terrain de prédilection du RN, à savoir l’immigration, pour tenter de récupérer les électeurs de droite encore indécis.

La stratégie médiatique est parfaitement rodée. C’est le fameux « en même temps ». Avoir une politique d’immigration « à la fois humaine et efficace » déclare Macron sur Europe 1 le 25 septembre 2019. Sauf qu’il s’agit là d’un fantasme et d’un leurre. « Vous pouvez être sûr que cette politique ne sera pas ferme et qu’elle sera humaine pour les immigrés mais pas pour les Français » lui répond Éric Zemmour à la Convention de la droite le 28 septembre. Sur l’immigration, le polémiste ajoute : « ne croyez pas ceux qui vous mentent depuis 50 ans ».

Il suffit de remonter un an en arrière, en 2018, pour comprendre la supercherie. Lors du débat sur la loi « Asile et Immigration », le personnel politique de gauche pousse des cris d’orfraie et les journalistes politiquement corrects laissent les associations pro-migrants s’insurger à leur place contre un « État répressif ». Le cirque médiatique gauchisant donne l’impression d’un virage sécuritaire. Mais dans les faits, il n’en est rien. La loi crée un titre de séjour de quatre ans au lieu d’un pour les réfugiés « subsidiaires », c’est-à-dire ceux qui ne rentrent pas dans les critères pourtant larges de l’asile. Une somme pouvant aller jusqu’à 2500 euros est offerte à chaque clandestin pour qu’il reparte volontairement dans son pays d’origine.

On paye ainsi les immigrés clandestins pour qu’ils rentrent chez eux, avec l’argent des Français. Et cela, à défaut de les expulser, car 96% des déboutés du droit d’asile ne sont pas reconduits à la frontière. Tandis que les autres pays d’Europe réduisent l’éventail des aides sociales accordées aux « migrants », le gouvernement Macron augmente en 2018 de 108 millions d’euros l’AME (Aide Médicale d’État) réservée aux clandestins. Ce qui fait plus d’un milliard d’euros sortis chaque année de la poche des Français. Quant aux prétendus « mineurs isolés », ils coûtaient déjà plus de 2 milliards d’euros aux départements en 2017. Et la loi « Asile et Immigration » rend automatique le regroupement familial pour ces « mineurs » étrangers, tout en l’élargissant aux frères et aux sœurs, dans un immense appel d’air.

Voilà le genre de réalités sur lesquelles les médias politiquement corrects ne se sont pas étendus. Un an plus tard, le journal Le Monde reprend tous les éléments de langage du gouvernement qui tente de vendre son débat parlementaire sur l’immigration. « Intensifier la lutte », « dissuader les demandes », « maîtriser les flux », « réhausser l’ambition » : les formules s’enchaînent en autant d’artifices de communication. Et Le Monde de titrer « L’offensive de Macron sur l’immigration », comme le président lui-même n’aurait pas mieux dit pour se vendre. C’est le même type de médias pro-immigration qui a défendu la signature par Macron du Pacte de Marrakech en décembre 2018, insistant sur son aspect « non-contraignant » juridiquement, sans justifier du même coup pourquoi il serait si nécessaire de le signer… Notre pétition Damoclès sur le sujet : https://damocles.co/non-pacte-marrakech/.

Dans les faits, les chiffres du laxisme migratoire de nos gouvernants donnent le vertige. Depuis François Hollande, les demandes d’asile ne cessent d’exploser en France, jusqu’à atteindre 123 000 personnes en 2018. À ces « demandeurs d’asile » s’ajoutent plusieurs centaines de milliers de clandestins déjà présents sur notre territoire. En Seine-Saint-Denis, un rapport de deux députés en 2018 estime leur nombre compris entre 150 000 et 400 000 personnes. Cela, dans un seul département. Chaque année, la France reçoit aussi plusieurs centaines de milliers d’immigrés, notamment via le « regroupement familial ». Plus de 260 000 en 2018, soit davantage que la population d’une ville comme Bordeaux…

Depuis son élection, Macron et ses troupes ne cessent de critiquer les gouvernements étrangers qui ont fait de la lutte contre l’immigration illégale leur priorité, qu’il s’agisse des États-Unis, de l’Italie ou de la Hongrie. En décembre 2017, le Premier ministre Édouard Philippe assure à RTL que son « objectif n’est pas de faire le tri » parmi les « migrants ». Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, officiellement chargé de la sécurité des Français, considère l’islam comme « une religion de bonheur, d’amour ». Quant à Emmanuel Macron, il prétend en 2015 que les « migrants » sont « une opportunité économique » (I24NEWS). Désormais, il affirme que « la France a toujours été un pays d’immigration », ce qui est historiquement faux, tant la population française est restée homogène pendant des siècles.

Il faudrait rappeler que moins de 10 % des immigrés aujourd’hui viennent en France pour y exercer un emploi. Mais face à la réalité d’une immigration de peuplement, le gouvernement Macron ne fait rien d’autre que paraître. Quand un ministre de l’Intérieur se confie sur la gravité de la situation dans les banlieues, où règne un climat de guerre civile, il le fait uniquement le jour de son départ. C’est Gérard Collomb, le 3 octobre 2018. Un an plus tard, les députés macronistes en sont encore à organiser un « débat » sur l’immigration, alors que le seuil de tolérance est depuis longtemps franchi au sein de la population. De nombreux Français soutiennent déjà les cinq mesures d’urgence à prendre sur l’immigration : https://damocles.co/immigration-france-stop/.

En 2014, 75% des Français considéraient qu’il y a trop d’immigrés en France (CNCDH). En 2016, 54 % d’entre eux réclamaient la suppression du regroupement familial (Valeurs Actuelles). En 2017, 86 % affirmaient que l’immigration a eu un impact négatif sur le pays (Le Figaro). En 2018, ils étaient 76 % à demander un référendum sur l’immigration (Ifop). Désormais, en 2019, 64 % des Français estiment que « l’on ne se sent plus chez soi comme avant » (Ipsos). Dès que possible, une large majorité de nos compatriotes expriment leur rejet des politiques migratoires suivies et leur désir d’un véritable changement. Mais le débat parlementaire à venir, véritable attrape-nigaud, ne risque certainement pas de répondre à leurs attentes. La majorité LREM à l’Assemblée nationale veille au grain contre, notamment, l’idée d’un référendum sur l’immigration qui court-circuiterait son pouvoir. Car il ne s’agit pas vraiment de changer les choses, mais simplement de le faire croire.

Écrivez maintenant à votre député pour qu’il s’exprime clairement sur l’immigration  : https://damocles.co/ecrire-email-mon-depute/immigration-france-stop/.

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