Anne Hidalgo, le mépris lui va si bien

« Les preuves qu’Anne Hidalgo avait un emploi fictif ». C’était sous ce titre sans équivoque que Capital publiait en octobre 2017 une enquête sur l’emploi « imaginaire » d’Anne Hidalgo au ministère du Travail entre 2001 et 2003. Fort d’une copie de bulletin de salaire, d’une note de la direction régionale du travail et de témoignages directs, le média affirmait que le maire de Paris avait reçu «  plus de 100 000 euros  » indus durant cette période. Quelques mois après l’affaire Fillon, l’embrasement médiatique semblait inéluctable.

Las, une fois passés le démenti et la plainte pour « diffamation » de la mairie, les habituels hérauts de la transparence publique s’empressaient de retourner aux affaires courantes. Il n’y avait plus aucun média généraliste pour se demander comment Anne Hidalgo avait pu sérieusement cumuler son poste à l’Inspection du Travail avec une campagne électorale et son rôle de première adjointe au maire. Puis devenir membre du bureau national du parti socialiste en 2003, être élue au conseil régional d’Île-de-France en 2004 et se charger de l’urbanisme à la mairie de Paris à partir de 2008. Avant de prendre, au bout d’un effort surhumain sans aucun doute, sa retraite de l’Inspection du Travail en 2011.

En une décennie, la somme de ses emplois rémunérés par l’Etat, c’est-à-dire par le contribuable français, lui avait officiellement rapporté plusieurs centaines de milliers d’euros. Une réussite « miraculeuse » sous l’aile bienveillante de Bertrand Delanoë depuis 2001, malgré l’incapacité chronique d’Anne Hidalgo à se faire élire député ou maire d’arrondissement. Qu’à cela ne tienne, le talent ou l’expérience n’auraient que peu d’importance devant le slogan de com’ : élire pour la première fois une femme, qui plus est « issue de l’immigration », à la tête de Paris. Rien de tel pour faire rêver le bobo.

L’automobiliste, symbole du prolétaire à chasser de la capitale

Une fois devenue maire en mars 2014, la socialiste née en Espagne et naturalisée française – comme son camarade Manuel Valls – s’empressait de remercier son mentor, Bertrand Delanoë, tandis que le Conseil de Paris lui attribuait un bureau et un secrétariat à mi-temps. Ses deux mandats venaient pourtant de laisser 400 millions d’euros de déficits dans le budget de la mairie. Un gouffre difficilement conciliable avec la promesse électorale d’Anne Hidalgo de ne pas augmenter les impôts.

La solution ? Après avoir augmenté la taxe de séjour des touristes et la taxe d’habitation sur les résidences secondaires – a priori de non-Parisiens –, la victime idéale se nommait l’automobiliste, celui que l’on pourrait taxer sans fin avec bonne conscience, parce qu’il polluait toujours trop. En 2015, 106 millions d’euros étaient ponctionnés aux conducteurs parisiens de l’augmentation des tarifs de stationnement. Quatre ans plus tard, la mairie tablait sur 330 millions d’euros de recettes, grâce aux « 25 000 contrôles par jour sur chaque zone » de la capitale et à une contravention passée de 17 à 50 euros.

« Un big-bang du stationnement » selon Christophe Najdovski, l’adjoint en charge des Transports, qui s’ajoutait à l’enfer déjà vécu par les automobilistes pour accéder au centre de la capitale. Après le rétrécissement des chaussées de l’ère Delanoë, pour laisser place aux bus et aux vélos, la fermeture des quais de Seine en finissait de congestionner le réseau routier. La mairie se félicitait de la baisse du nombre de voitures en circulation, alors que les deux-roues motorisés proliféraient. Une nouvelle source de revenus potentiels pour la gauche.

Les personnes impactées se comptaient par centaines de milliers, faisant chaque jour le trajet entre la capitale et la dizaine de départements qui l’entoure. Conscients des limites supportables par les réseaux de trains de la SNCF, ses dirigeants n’hésitaient pas à avouer début 2018 que « les huit prochaines années vont être difficiles », tant sur le RER que sur le Transilien. Surtout, les embouteillages de voitures permanents réduisaient à néant le prétexte écologique.

L’indice mondial Inrix calculait qu’en une seule année, de 2015 à 2016, Paris était passée de la 15e à la 10e place des villes où l’on perdait le plus de temps dans les bouchons. 155 heures par automobiliste et par an. Au-delà même de la perte de temps personnelle, de la pollution générée et des dommages pour l’activité économique, les témoignages affluaient d’ambulances incapables de se frayer un chemin parmi les véhicules malgré la bonne volonté de conducteurs impuissants. Quand la vie d’une population était mise en jeu par le numéro d’une plaque d’immatriculation ou la date d’un moteur…

L’obsession anti-voitures finissait de se révéler idéologique. A la mairie de Paris, elle permettait à Anne Hidalgo de rassembler les forces de gauche, entre des socialistes, des communistes et des verts qui n’avaient en commun que leur soif de pouvoir. Qu’importe si elle rendait la vie impossible au petit commerçant habitant en banlieue, pourvu qu’elle soit en phase avec une partie de l’électorat du centre-ville, toujours avide de belles paroles.

La bienpensance, aux fondements de l’autoritarisme

« Je suis d’un alter-monde ». Dans les colonnes de Libération le 9 octobre 2017, Anne Hidalgo ajoutait une nouvelle pierre à l’édifice de novlangue qu’elle s’était bâti au fil des ans. Cette transformation du langage, toute aussi prétentieuse que ridicule, en une suite de mots-valises masquait mal le vide intellectuel et l’inculture historique qui la sous-tendaient.

« Participation citoyenne ». Dans un enregistrement diffusé le 4 janvier 2014 sur Paris Première, Anne Hidalgo affirmait sa « bienveillance » et son « respect » pour les Femen. Deux semaines plus tôt, un membre de ce collectif féministe au financement opaque mimait un avortement, les seins à l’air, dans l’église de la Madeleine. Un an plus tôt, c’était à la cathédrale Notre-Dame de Paris que huit militantes Femen se juchaient sur le socle de trois cloches et leur tapaient dessus en poussant des cris.

« Inclusive ». Alors que l’Etat « ne reconnaît, ne salarie et ne subventionne aucun culte », Anne Hidalgo célébrait en 2016 la quinzième édition de la « Nuit du Ramadan » à la mairie de Paris. Une soirée de fête à 100 000 euros, entièrement financée par le contribuable, car « le ramadan fait partie du patrimoine culturel français » selon Hidalgo. Un an plus tôt, en 2015, une subvention de 1,3 million d’euros était allouée à l’Institut des cultures d’islam, comprenant pourtant un lieu de culte. De son côté, le Conseil français du culte musulman (CFCM) voyait sa dette de 50 000 euros annulée, tandis que son local de 100m2 passait de 28 000 à 100 euros de loyer. Le rêve de tout locataire parisien mis à la portée d’une organisation islamique.

« Interculturalité ». Lors de l’inauguration d’une exposition consacrée à Che Guevara le 28 décembre 2017, Anne Hidalgo déclarait que « la capitale rend hommage à une figure de la révolution devenue une icône militante et romantique ». Tandis que certains cherchaient à débaptiser des rues ou des collèges portant le nom de personnages historiques occidentaux devenus « politiquement incorrects », le maire de Paris célébrait en grande pompe le « romantisme » d’un tortionnaire et d’un meurtrier. On parle en effet de plus de 200 morts de ses mains, 1700 fusillés et 4000 internés la première année de la prise de La Havane.

Contactée par France Info après ses propos sur le « Che », la mairie de Paris dénonçait alors une polémique « instrumentalisée par l’extrême-droite ». Un réflexe habituel chez Anne Hidalgo, qui n’a jamais hésité à jouer la carte victimaire de la « femme » contre les « machos » ou de « l’immigrée » contre les « intolérants » pour éteindre toute contestation. En mars 2016, elle était condamnée une première fois à 500 euros d’amende avec sursis pour avoir affirmé que le Front National, parti fondé en 1972, aurait « soutenu » la collaboration avec les nazis.

Il ne fallait pas critiquer la politique du maire, notamment en matière migratoire. « Il n’y a pas d’autre modèle possible » que le « vivre-ensemble » martelait-elle au même moment. Pourtant, devant le puits sans fond de l’arrivée de clandestins dans la capitale et le bidonville qui ne cessait de se reformer Porte de la Chapelle, Anne Hidalgo se défaussait sur l’Etat en cherchant, mi-2017, une « répartition organisée » dans tout le pays. La dilapidation de l’argent public se poursuivait début 2018, où l’on apprenait que près de 225 000 euros avaient été dépensés pour un simple rapport de 14 pages sur la propreté à Paris. Le règne des mots, des postures, des apparences… et des rats.

Bien assise à l’hôtel de Ville ou dans sa voiture de fonction avec chauffeur, Anne Hidalgo pouvait agir comme bon lui semblait, jusqu’à s’en prendre à ses propres administrés. En mai 2016, elle était à nouveau condamnée pour diffamation, cette fois à l’encontre de l’architecte Jean-François Cabestan, après lui avoir reproché d’utiliser des documents municipaux « à des fins personnelles ». A travers Cabestan, c’était la Commission du Vieux Paris (CVP), chargée de veiller au respect du patrimoine architectural, qui était visée.

Composée de 15 élus du Conseil de Paris et de 40 spécialistes du patrimoine, la CVP avait osé marquer son opposition à plusieurs projets architecturaux de la mairie, dont le chantier de restauration de la Samaritaine en 2014. Débouté par le tribunal administratif, le maire Anne Hidalgo avait fini par diffamer un simple architecte.

Selon le site Delanopolis, Jean-François Cabestan se serait fait rembourser ses frais de justice sur son compte en banque par un « virement municipal », c’est-à-dire de la ville de Paris, donc du contribuable lui-même et non pas du maire. Du haut de son sentiment de toute puissance, l’on pouvait s’imaginer Anne Hidalgo lancer au tout-venant l’une de ses expressions favorites : « J’en ai rien à foutre ».

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