Les faits

« Le Groenland a perdu 40 % de son territoire en un jour ». Ce samedi 15 juin 2019, plusieurs médias politiquement corrects croient tenir leur info apocalyptique. Un article de CNN en anglais utilise les termes « Groenland » et « 40 % » dans la même phrase. Il n’en faut pas plus pour que France Info et L’Obs y voient la mort en direct du vaste territoire danois. L’annonce fait rapidement boule de neige au sein des médias français, qui ont pour habitude de se copier les uns les autres sans réfléchir, dès lors que l’AFP leur donne du grain à moudre.

Sauf que l’information est complètement fausse. Une véritable « fake fews » diffusée auprès du grand public, par ceux qui prétendent les chasser. L’article de CNN reprend les chiffres du site Polar Portal, qui informe en permanence de l’état de la calotte glaciaire au Groenland. Ce jeudi 13 juin 2019, on apprend ainsi que plus de 2 milliards de tonnes de glace ont fondu en un jour, soit « plus de 40 % du Groenland qui a perdu de la glace ». 40 % du Groenland touché par de la fonte et non pas 40 % du Groenland détruit. La différence est immense. La perte correspond à un volume de 2 km3, quand le Groenland contient 3 millions de km3 de glace terrestre. Il n’y a rien d’inédit là-dedans. C’est « comparable à des pics de fontes de juin 2012 » affirme Thomas Mote, qui étudie le climat du Groenland à l’Université de Géorgie (États-Unis). « Inhabituel pour un début de saison, mais cela s’est déjà produit auparavant » précise sur Twitter le site Polar Portal.

Seul un millionième du volume total de la glace terrestre du Groenland a fondu. Soit 0,000001 %. Mais le chiffre fait moins peur que 40 %. Même après avoir modifié leurs articles, ces médias continuent de mettre en avant leur catastrophisme écologique. L’aveu de leur erreur grossière se fait le plus discret possible. Chez l’Obs, il faut attendre le troisième paragraphe, dans un bout de phrase entre crochets. France Info fait encore mieux (ou pire, plutôt) en repoussant cet aveu d’un simple astérisque, à la fin de l’article. Comme lorsque « les prénoms ont été modifiés ». Seuls les quelques lecteurs ayant atteint la fin de l’article, après modification de celui-ci, s’apercevront de la fausse information diffusée à l’origine. Mais la plupart croiront qu’il s’agit là de l’unique version de l’article.

Un sentiment d’impunité se dégage une nouvelle fois de ces médias qui font passer leur idéologie avant le travail de journalisme et la vérification des faits. Ce n’est pas un hasard si les Français ne sont plus que 23% à faire confiance aux médias (sondage Cevipof, janvier 2019). Une simple prise de recul leur aurait fait comprendre l’imbécilité d’un « 40% du Groenland qui fond en un jour ». Si tel était le cas, le niveau des eaux aurait monté de plusieurs mètres et les habitants des côtes en auraient déjà subi les conséquences. « Des régions entières seraient submergées » avance même le climatologue Hervé Le Treut.

Mais la propagande écolo-gauchiste a trouvé des porte-voix chez de nombreux médias subventionnés. Ces « journalistes » n’ont pas réfléchi et ont cédé une fois de plus devant leurs propres préjugés. Ils plaident désormais « l’erreur », probablement de traduction d’anglais, quand leurs journalistes ont pourtant suivi plusieurs années d’études supérieures. Le mal est en vérité plus profond. Leur traitement de l’actualité est complètement biaisé par leurs idées politiques et leur catastrophisme écologique. S’il n’y a rien de mal à être militant, le problème est qu’ils ne l’assument pas et prétendent toujours diffuser une information « neutre ». Mais si les Français les rejettent chaque jour davantage, c’est qu’ils ont compris l’arnaque. Reste à chacun à diffuser la vérité sur cette affaire, pour qu’un maximum de Français ne prennent plus pour argent comptant la propagande médiatique quotidienne.

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